En France les parcs animaliers conservent un grand pouvoir d’attraction touristique. Mais fini le zoo traditionnel avec cages et murs en béton. Les parcs cherchent à développer une image moderne et rajeunie. Pour se démarquer chacun doit faire preuve de créativité en se spécialisant, en accentuant le sentiment d’immersion du visiteur dans le monde animal, en le sensibilisant à la protection et la conservation des espèces en voie de disparition ou mal traitées.
Le but : maintenir un attrait commercial tout en ciblant une nouvelle clientèle tournée vers l’écologie et en recherche d’authenticité.
Les parcs animaliers et aquariums accueillant des animaux et poissons venus des quatre coins du monde sont aujourd’hui très nombreux à explorer de nouvelles expériences et à se positionner dans une démarche plus scientifique et plus écologique. La mue a débuté au milieu du XXe siècle œuvrent aussi à la conservation des espèces menacées de disparition et participent à leur reproduction en tentant de sensibiliser chaque année plus de visiteurs. Le PAL dans l’Allier et ses 35 ha de parc offre une promenade au cœur de 1 500 espaces végétales où s’épanouissent 700 animaux, ce qui fait de lui le premier parc ces espèces et de l’environnement en général, et financer des projets de sauvegarde in situ d’animaux dans leur environnement naturel.
Les 700 animaux appartenant à 140 espèces s’épanouissent dans un cadre naturel et verdoyant de 12 hectares où les animaux se reproduisent grâce à de bonnes conditions de vie et elle s’accentue car les visiteurs deviennent de plus en plus exigeants, à la recherche d’espèces animales différentes et rares. Plus question de payer pour voir des bêtes exhibées, ayant subi parfois des captures violentes, ou qui restent enfermées toute leur vie dans des mini-cages à l’hygiène douteuse. Le parc se veut désormais plus proche de la nature et plus soucieux du bien- être de ses pensionnaires qui évoluent souvent en semi-liberté et en groupes dans un environnement, pensé en fonction des exigences écologiques. Les parcs animalier visité en France en 2015 avec 575 000 visiteurs !
Cette réussite, fruit d’un engagement sans relâche et d’une Fondation créée en 2008 pour la protection animale dans leur habitat naturel porte ses fruits avec la naissance d’un hippopotame évoluant dans un étang et son île de 1 500m2… Touroparc Zoo est aussi un acteur engagé et reconnu de la protection animale. Il répond aux trois missions habituelles confiées aux parcs zoologiques : favoriser la reproduction ex situ d’espèces menacées, éduquer et sensibiliser le grand public à la protection de toujours dans cette approche, le Zooparc de Beauval concentre la plus grande diversité animalière de France avec près de 6 000 animaux parmi lesquels deux pandas géants, uniques en France. De son côté l’association Beauval Nature développe et soutient des actions de conservation pour la préservation de la biodiversité mondiale, ainsi que des programmes de recherche scientifique permettant de mieux connaître les animaux et de les protéger efficacement. Au cœur de la vallée de la Loire, le Bioparc est unique au monde grâce à son implantation troglodytique.
Nourrir et soigner les animaux
Le nourrissage et le soin aux animaux sont des animations très prisées qui font rêver petits et grands. De nombreux parcs offrent aux visiteurs la possibilité de vivre intensément le quotidien du zoo pendant une demi-journée. C’est le cas, entre autres, du Pal où pendant 3h, petits et grands partagent l’animation « Coup de cœur » et ses moments inoubliables en coulisses avec des éléphants, primates, rapaces et otaries. Mais également au Touroparc. Zoo où le rêve devient réalité avec la visite Passion Soigneur. On y rencontre des animateurs soigneurs passionnés dont le rôle est de tout assurer mais aussi de contrôler visuellement la bonne entente entre les animaux. Le visiteur choisit un secteur zoologique : fauverie ou vivarium ou éléphants/ girafes/rhinocéros.
Il suit les soigneurs, partage leurs anecdotes, appelle les animaux par leur petit nom et prépare leur cuisine sauf le dimanche, jour de jeûne. Chaque espèce a son régime alimentaire particulier. On voit le cochon vietnamien manger sa poire, l’ours ma- lais de 30 ans découper les fruits avec ses grandes griffes ou l’éléphante Birma danser et faire un peu de musique avec sa trompe… Pour les grands fauves le soigneur doit prendre des précautions. Il les nourrit derrière des grilles grâce à un ingénieux système d’ouverture de trappes avec des clés sécurisées. Seul lieu où l’on peut être en contact direct avec les animaux, l’île des Makis Vari noir et blanc.
À l’Île aux serpents à La Trimouille dans la Vienne des soigneurs accompagnent les visiteurs pour toucher les iguanes peu farouches et pratiquent l’impressionnant nourrissage des serpents.
Vivre l’aventure d’un safari aussi vrai que nature sans quitter l’hexagone
Les parcs animaliers se sont lancés depuis des années dans le safari. Les visiteurs expérimentent les oies d’une immersion dans la savane africaine sans quitter l’Hexagone. Le pionnier c’est le parc zoo- logique de Thoiry qui a permis de parcourir un safari de 8 kilomètres à bord de son propre véhicule pour aller à la rencontre des nombreux troupeaux évoluant en liberté. Aucune inquiétude cependant car les animaux n’endommagent aucunement la voiture si les consignes de sécurité sont respectées. La Réserve africaine de Sigean dans l’Aude lui a emboîté le pas quelques années plus tard.
On y voit des lions à l’affût, des girafes qui défilent, des autruches attaquer les rétro- viseurs. Si on a un peu de chance on assiste à la nidification des flamants roses et on découvre l’oryx malgré son camouflage. Le Safari de Peaugres en Ardèche permet de découvrir 120 espèces animales dans près de 80 hectares vallonnés. Il offre aux visiteurs deux parcs en un à travers deux circuits : un circuit en voiture et un circuit à pied. Comme en safari, enfermé dans son propre véhicule, on approche les animaux dans leur milieu : élans du Cap, bœufs watussi, autruches, hyènes, hippopotames dans leur mare ou ours brun à l’heure du déjeuner… À pied on se promène dans le parc et grâce à des vitres, on approche au plus près des fauves… À Peaugres c’est sensations garanties et photos inoubliables…
Dormir au milieu des bêtes sauvages
Les parcs jouent de plus en plus dans le registre de l’originalité mais certains vont encore plus loin pour attirer les familles : offrir des hébergements sur place au plus près de animaux. C’est le cas du Parc Animalier de Sainte-Croix où l’on passe la nuit au milieu des loups mais aussi au Parc anima- lier des Pyrénées à Ayzac-Ost. La cabane du Trappeur possède des points d’observation sur l’enclos des loups gris ainsi qu’une terrasse en bois avec une magnifique vue sur la meute. Le Zoo de la Flèche dans la Sarthe propose non seulement une nuit avec les loups mais aussi avec des ours grizzlis, les ours polaires, les tigres blancs ou les lémuriens dans des lodges aux ambiances adaptées à l’univers de chaque animal. C’est assez cher mais c’est bluffant… Si l’on est plus attiré par le dépaysement africain, une nuit au cœur de la savane ou au milieu des grands lacs dans le Parc anima- lier du Pal en Auvergne – qui est également un parc d’attractions – est une expérience assez inoubliable.
Les 31 Lodges construits en bois et en toile, sur pilotis à 2m de hauteur sont décorés dans un pur style africain et disposent d’un accès direct au parc. Côté grands lacs africains, hippopotames et pélicans sont les maîtres des lieux. Côté savane le spectacle est aussi dépaysant qu’impressionnant. Les zèbres, impalas ou gnous vous attendent en bas de chez vous au réveil !